Parole de Breizh, vous invite à découvrir la Côte de Granit Rose au fil de rencontres avec ceux qui vivent la Bretagne, la transforment, la cultivent. Ces ambassadeurs sont des artisans, des artistes, des producteurs… mais avant tout, des habitants du Trégor. Ils aiment la Côte de Granit Rose et vous expliquent pourquoi cultiver l’essentiel !
Florence est Ile-Grandaise. La mer a toujours été son élément, enfant déjà elle allait régulièrement à la pêche en mer avec son papa.
Elle se baigne toute l’année sans combi et pratique divers sports nautiques (wakeboard, planche à voile, kayak, PMT). Elle a aussi commencé le surf l’année dernière.
Elle s’est engagée à la station SNSM Trégastel – Ile Grande en tant que bénévole depuis bientôt 6 ans.
Pourquoi avoir rejoint la SNSM ?
Un de ses amis, déjà membre de la station lui avait proposé de les rejoindre. Amoureuse de la mer et à un moment dans sa vie où elle avait besoin de se rendre utile et faire quelque chose pour les autres, elle n’a pas hésité à postuler.
Florence adore ses missions au sein de la station qui lui permettent de rendre service, d’être là pour les gens, d’avoir le sentiment d’être utile. Elle ne cache pas que si elle en avait le choix, elle aurait aimé y consacrer 100% de son temps.
Au-delà de son rôle d’équipière embarquée, Florence est la Community Manager de la station puisqu’elle gère les comptes Facebook et Instagram, sur lesquels elle partage les comptes rendus d’interventions, d’entraînement, de formation… qu’elle enrichit de photos qu’elle prend lorsqu’elle est embarquée.»
A chaque fois que mon téléphone sonne, j’ai une poussée d’adrénaline !
Comment devient-on bénévole ?
Il faut avant tout être titulaire du permis bateau et surtout avoir des disponibilités. Le futur bénévole s’engage aussi à suivre des formations.
Florence avait déjà son permis bateau. Native de l’Ile-Grande, elle connaissait bien plusieurs membres de l’équipage, et ne travaillant pas le lundi cela lui laissait du temps pour intervenir au besoin. C’est donc sans difficulté qu’elle a été acceptée et qu’elle a rejoint la station.
Elle a commencé par se former : le PSE1 (formation aux Premiers Secours en Équipe), la formation d’Équipier de Pont et le CRR (formation de Radio Maritime). Cette année, elle envisage d’effectuer la formation de SNB (Sauveteur Nageur de Bord), stage très exigeant physiquement qui nécessite de valider des prérequis.
Comment êtes-vous organisés ?
L’équipage est composé d’au moins un patron, un nageur de bord et un secouriste. Pour partir en intervention, il faut minimum 3 personnes (5 max). La présence d’un patron est obligatoire pour la diriger ; ces derniers ayant reçus une formation spécifique. Chaque membre dispose d’une application dédiée sur son smartphone sur laquelle il signale s’il est disponible ou non. En cas d’alerte, le patron est contacté par le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage), il va déclencher les membres de l’équipage disponibles via cette appli.
Le portrait chinois de Florence
Si vous étiez un élément ? « la mer »
Si vous étiez une couleur ? « Le rose » (et non pas le orange !)
Si vous étiez une saison ? « Le printemps »
Si vous étiez un mot ? « La liberté »
Et si vous étiez un animal breton ? « Le chat » (même s’il n’est pas breton)
Quelles sont les interventions ?
Les interventions sont multiples, par exemple :
- la récupération des personnes isolées, souvent bloquées sur des îlots en raison de la marée,
- des remorquages de bateaux,
- de la recherche de personnes disparues. La partie la plus difficile pour Florence surtout lorsque la personne recherchée fait partie de ses connaissances.
Y a-t-il beaucoup de femmes dans les stations ?
On compte encore peu de femmes engagées à la SNSM (environ 20%), pour autant c’est un domaine qui tend à se féminiser. Pour preuve, à la station Trégastel-Ile Grande, 5 femmes (Estelle, Florence, Elise, Manue, Claudine) font partie de l’équipage, dont 1 patron !
LES SAUVETEURS EN MER
La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association française, reconnue d’utilité publique fondée en 1967. Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer, autour des côtes françaises, y compris dans les départements et territoires d’outre-mer. Les bateaux de secours de la SNSM sont répartis sur 218 stations le long du littoral métropolitain et d’outre-mer et agissent sous l’autorité et à la demande des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) qui dépendent de la direction des Affaires maritimes du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
Le financement de la SNSM (acquisition, entretien des vedettes de secours et formation des équipages) est très majoritairement assuré par des dons et legs, et du mécénat.
C’est pourquoi, la SNSM a besoin de vous !
Cultiver l'essentiel
Que vous inspire la phrase « Cultiver l’essentiel » ?
« Pour moi, cultiver l’essentiel c’est tout simplement prendre le temps de faire ce que l’on aime. »
Qu’importe la météo, qu’il fasse beau ou pas, j’adore partir en mer.
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