Parole de Breizh, vous invite à découvrir la Côte de Granit Rose au fil de rencontres avec ceux qui vivent la Bretagne, la transforment, la cultivent. Ces ambassadeurs sont des artisans, des artistes, des producteurs… mais avant tout, des habitants du Trégor. Ils aiment la Côte de Granit Rose et vous expliquent pourquoi cultiver l’essentiel !

Olivier Roche, nous dévoile un parcours atypique. Après des études en histoire et un travail dans les monuments historiques, il découvre sa passion pour la céramique. Cette expérience de la « matière » a éveillé sa passion pour la céramique, un amour qui a pris forme progressivement, nourri par des rencontres enrichissantes avec d’autres céramistes.
D’ateliers en ateliers entre les Monts d’Arrée et le Trégor, la reconnaissance arrive sur les marchés et salons de potiers. Avec l’expérience des années, Olivier Roche trouve une satisfaction profonde dans le fait de préserver des savoir-faire anciens et de partager son art avec le public.

Comment devient-on céramiste ?

Dans le processus qui m’a conduit à la céramique, des rencontres ont joué un rôle déterminant. Ces échanges marquants avec des céramistes renommés, notamment à Paris, ont déclenché une profonde émotion en moi. En tenant leurs œuvres entre mes mains, j’ai été submergé par une émotion pure, au point de pleurer.
Ce moment a été un véritable déclic, me poussant à m’intéresser davantage à cet art et à suivre des formations.
Malgré le processus de culture et d’acculturation qui a suivi, cette expérience initiale reste une révélation pour moi.
Céramiste est un métier qui nous permet de nous relier à la terre. Mais pas seulement au niveau de l’argile, mais ça nous oblige aussi à être bien campé sur nos jambes, à être bien ancré.
L’esprit qui anime les choses, je le vis ! Ce que je crée, ce n’est pas tout à fait moi qui le crée. C’est une force créatrice qui agit.
Céramiste de l'esprit-matière
C’est un métier fantastique parce qu’il y a toute cette alchimie. Il s’agit d’une véritable connexion à la nature et à ses éléments, où le feu joue un rôle crucial. L’alchimie qui se crée dans le four est presque symbolique, et bien que les céramistes ne soient pas des alchimistes, ils doivent composer avec les mystères du feu, qui décide en fin de compte du résultat. Cette dimension imprévisible et vaste du métier est ce qui le rend particulièrement fascinant. En plus du façonnage de la matière, chaque céramiste développe sa propre technique, dans le cas présent : Moi, je tourne !
En travaillant avec la terre, on découvre un aspect fascinant : malgré la résistance initiale de la matière, il y a un moment où la création semble se faire d’elle-même. Cela révèle un mystère, une sorte de force invisible à l’œuvre. Dans l’artisanat, malgré l’apprentissage de techniques et la lutte contre la résistance matérielle, il y a des moments où la magie opère, où la création semble transcender notre volonté individuelle. C’est une expérience vertigineuse qui nous connecte à quelque chose de plus vaste que notre propre esprit créatif. En fin de compte, nous sommes simplement les canaux à travers lesquels une force créatrice agit.

Le portrait chinois d’Olivier
Si vous étiez un élément ? « Le feu »
Si vous étiez une couleur ? « Le bleu »
Si vous étiez une saison ? « Le printemps »
Si vous étiez un mot ? « Esprit-matière »
Et si vous étiez un animal breton ? « La sterne »


Pourquoi un atelier dans le Trégor ?




Ma décision de m’installer dans le Trégor est largement influencée par ma compagne, mais j’ai aussi un attachement particulier au Finistère. Je n’ai jamais vécu en bord de mer. Par contre, j’ai toujours été à l’intérieur des terres.
Le fait de vivre en bord de mer, c’est clair, c’est quelque chose de fort et en même temps, on a aussi l’impression d’être un privilégié. Je remarque cependant des similitudes avec les terres intérieures où j’ai grandi.
Habiter en bord de mer à une influence sur ma céramique : c’est le bleu qui a pris la dominante. C’est une couleur avec toute un gamme depuis le gris bleu jusqu’au turquoise. Ça nous ramène, en plus, à l’infini du ciel ou à l’infini de la mer. Donc, c’est une couleur extraordinaire.
Le bord de mer c’est aussi les oiseaux de mer et donc les sternes Dans le ciel. Dans l’esprit !
Cultiver l'essentiel

Que vous inspire la phrase « Cultiver l’essentiel » ?
« J’ai envie de dire, je suis un cultivateur. Un cultivateur de mon être et mon métier contribue à cela. Je pense que chacun est invité à cultiver l’essentiel, au travers de sa propre vie et en soi. Ça se fait dans une démarche de créativité, avec un métier. »

Mais cultiver l’essentiel, c’est devenir soi, devenir un « humain » accompli, sachant qu’on ne le sera jamais totalement.
Articles du blog

Enregistrez nos épingles Pinterest
Découvrez la Côte de Granit Rose sous un nouvel angle sur Pinterest ! Inspirez-vous de nos épingles thématiques pour organiser votre prochain voyage, que ce soit pour des escapades en pleine nature, des découvertes culturelles ou des moments de détente en famille. Suivez-nous sur Pinterest et laissez-nous vous guider vers une aventure mémorable sur la Côte de Granit Rose !