Communes du patrimoine rural de Bretagneen Trégor

Communes du Patrimoine Rural de Bretagne

La singularité de la Bretagne se distingue à chaque coin de hameau, entrée de bourg et semble gravée sur chaque pierre ou encore chaque mur formant partie intégrante de son patrimoine rural.
Afin de sauvegarder, développer, informer et animer ce petit patrimoine rural en Bretagne, un label a été créé en 1987. Il est attribué pour une durée de 5 ans aux communes de Plouaret, Pouldouran ou encore Hengoat, qui s’engagent à mettre en valeur leur patrimoine architectural. Il regroupe des éléments souvent anodins au regard, mais garants d’une tradition et surtout, de la vie domestique de jadis. Ce sont les puits, les fours à pain, les auges, les lavoirs, les routoirs, les moulins ou bien les fontaines. Au gré d’une balade ou même d’une randonnée, partir arpenter les sentiers, circuits de découverte et interprétation, représente la meilleure façon de comprendre l’intérêt pour la préservation et mise en valeur de ce patrimoine rural d’importance cher au cœur de la population locale.

Plouaret

Terre de manoirs

La commune s’est engagée dans cette voie en 2004 et a obtenu le label en 2005, puis en 2013. Dans le bourg, l’église paroissiale est classée au titre des Monuments historiques depuis 1907. Son architecture hétérogène témoigne de son histoire multiséculaire. Entre 1903 et 1905, l’église est restaurée par Jules Morvan, architecte à Saint-Brieuc avec des pierres récupérées de la chapelle Saint-Maudez.
A l’entrée, trône fièrement la statue du cavalier à l’anguipède. Le lieu exact de la découverte n’est pas connu. Dans un premier temps, la statue est exposée aux yeux de tous, près de chapelle Saint-Mathieu. En 1887, elle est transférée place de l’église puis sous le porche sud pour la mettre à l’abri des intempéries.
Il s’agit d’une sculpture monolithe en granite représentant le dieu-cavalier Jupiter sur son cheval foulant un monstre de sexe féminin de forme mi-humaine, mi-animale dont les jambes se terminent en queue de serpent. Elle est datable des 2e et 3e siècles après J.C et constitue donc un élément remarquable du patrimoine cultuel de l’époque gallo-romaine en Bretagne.
Quelques mètres plus bas, vous pourrez suivre le circuit d’interprétation « Au tour de Luzel » jalonné de bornes interactives pour plonger dans l’univers des contes et légendes de Bretagne collectés par François Marie Luzel.

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Buste De Luzel Plouaret © Christian Roche Déclic’armor2013

Page 17 Pouldouran Le Jour Se Leve Nico De Pouldou

Poudouran

Ancien petit port goémonier

Au 19ème siècle, la commune de Pouldouran devient prospère grâce à l’activité du lin. De nombreux bassins de rouissage, vestiges de l’activité linière ont été restaurés le long des nombreux circuits de randonnée. Parallèlement, et avec la construction du mur de quai dans la seconde moitié du 19ème siècle, le bourg devient un petit port goémonier. Les bateaux déchargent le goémon à Port Béni (en Pleubian), Pouldouran et jusqu’à la Roche-Derrien, selon la demande des cultivateurs. Cette activité contribue à l’essor économique de la commune jusqu’au milieu du 20ème siècle, période où elle cesse. La ville dispose d’un très joli patrimoine architectural comprenant notamment l’église Saint-Bergat et son baptistère ainsi que des calvaires, croix et lavoirs.
Après une halte à la maison des talus, immergez-vous dans l’histoire du lin, vous comprendrez ainsi ce qui a contribué à la richesse de la région et découvrirez les particularités de la faune et de la flore locale. Cette petite fleur bleue a en effet laissé des traces dans l’histoire du Trégor, en témoigne le patrimoine foisonnant le long de cette balade.

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Hengoat

Sur la route des talus et des routoirs à lin

Au 19ème siècle, on ne recense pas moins de 3600 routoirs dans le Trégor. Installés dans le fond des vallées, ce sont des bassins construits en pierre sans autre liant que la terre. On les utilise pour rouir le lin jusqu’au 20ème siècle puis sont délaissés au profit du rouissage sur champ.
L’omniprésence de l’eau a structuré l’espace et les activités humaines. La campagne conserve toujours l’empreinte d’un riche passé de bocage avec ses chemins creux, ses talus et ses vallons. Les corps de ferme et les habitations en pierre, remarquables par leur taille et leur architecture, témoignent de la richesse d’Hengoat au 19ème siècle. Les traces des activités du passé se lisent dans l’habitat disséminé et le « petit patrimoine ».
Plusieurs sentiers de découverte et d’interprétation s’offrent à vous dont le circuit des talus et routoirs à lin qui vous permettra de passer devant l’église Saint-Maudez et son calvaire, des moulins, des croix, des fontaines, ou encore des puits.
La balade avec la chauve-souris constitue également un circuit de découverte du patrimoine et du bocage à la fois facile et dépaysant pour s’immerger dans l’authenticité de cette commune.

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