











1Le quai d'Aiguillon
Jusqu’en 1762, date à laquelle ont débuté les travaux, Lannion ne disposait pas de quai le long du Léguer, la marée envahissant régulièrement la ville. Emmanuel de Richelieu, Duc d’Aiguillon chargé du réseau routier en Bretagne, ordonne les travaux du quai, suivant les plans d’Anfray, ingénieur des Ponts et
Chaussées, qui impose une cassure dans l’alignement du quai de 247 m de long. En 1786, Lannion dispose enfin d’un équipement portuaire convenable, comparable à ceux des autres villes d’estuaires.
2L'église Saint-Jean du Baly
L’église édifiée de 1511 à 1548 a remplacé la chapelle de l’ancien château dédiée à Notre-Dame. Elle a été régulièrement agrandie, jusqu’en 1902. Cachées pendant la Révolution de 1789, quatre statues de la Sainte Famille provenant de la chapelle des Ursulines ont été installées dans l’église vers 1825 (sur la chapelle, on observe les 4 niches vides). Une rénovation au XIXe siècle laisse apparaître un plafond voûté en bois, intact, datant du XVIe siècle. On y distingue des queues d’hermines peintes, symbole de l’indépendance de la Bretagne. Pour l’anecdote : le drapeau français, qui sert de girouette, a été placé en haut de l’église à la révolution de 1830, marquant l’attachement des Lannionnais à cette révolution. Il y est resté depuis...
3Les escaliers de Brélévenez
La croix de Mathurin a été érigée en 1583 en hommage aux religieux de l’ordre de Saint Mathurin, qui avaient racheté des marins devenus esclaves après avoir été faits prisonniers par des pirates. Au XIXe siècle, des petites maisons sont construites le long de l’escalier, qui compte 142 marches jusqu’au cimetière autour de l’église.
4L’église de Brélévenez
Cette église romane a été édifiée au XIIe siècle par des moines soldats. Sa construction se poursuivra jusqu’au XVIIe siècle, la nef et le clocher ayant été refaits au XVIe siècle. Elle tire son nom du breton « Mont de liesse ou de joie », elle est dédiée à la Sainte-Trinité, symbolisée par le porche roman du XIIe surmonté de 3 piliers du XVIIe. Elle abrite un très riche mobilier.
5Le quartier du Stanco
La vallée du Stanco était une vasière par laquelle la marée remontait. Elle a favorisé la constitution de Lannion, devenue une ville portuaire (voir point n°1). Au fil des siècles, la vallée du Stanco est assainie et urbanisée. Les deux ruisseaux, le Pen ar Biez et le Kerambellec, qui parcourent la vallée avant de se jeter dans le Léguer, serviront à des fins industrielles : teillage de lin, moulins, lavoirs... Les terrains, très fertiles, seront exploités par des jardiniers, pépiniéristes et horticulteurs. Le quartier a fait l’objet d’un réaménagement en 2017.